Dans le recueil de nouvelles L’histoire d’un amour sans " r ", ni " m ", ni " a ", de l’auteur iranien contemporain Mostafa Mastour, le lecteur rencontre des personnages qui, au seuil de la compréhension d’une vérité, de la prise de conscience de leur sentiment, ou de la réception des réponses à leurs questions au sujet du monde, ne pouvant la/les subir, mettent fin à leur vie, se sentent marqués par une sorte d' "autisme" qui les empêchent de continuer leur relation avec leur entourage, ou tout simplement disparaissent. A partir de leur conscience, les personnages de Mastour construisent une image du monde, basée sur leur perception, sur les acquis qui leur semblent réels, puis réagissent. Ce comportement pourrait trouver son appui théorique dans la phénoménologie merleau-pontienne, qui attribue la primauté à l' "être au monde. L'épistémologie qui résulte des propos de Merleau-Ponty, est donc le produit de la conscience -en tant qu'un élément qui vit-, plutôt que celui des simples réactions physiques. Nous allons étudier dans ce présent article, la perception de l'environnement par les personnages du recueil de nouvelles mentionné dans le titre, et vérifier la réaction qu'entraîne cette épistémologie chez eux, en nous appuyant essentiellement sur les propos de Merleau-Ponty dans ses deux livres Phénoménologie de la perception et La Structure du comportement. |